dimanche 8 décembre 2013

Dans ma PAL, il y a #2

La fin de l'année approche à grand pas et j'ai toujours beaucoup de retard dans mes lectures.
Il faut dire que j'ai eu beaucoup de coups de cœur ces derniers temps !

En ce moment, je lis Rosa Candida de Auður Ava Ólafsdóttir.

Source: Goodreads.com

J'ai dans ma pile de lecture:

- L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet de Reif Larsen

Source: Goodreads.com

- J'aurais voulu être Egyptien d'Alaa El Aswany. J'ai beaucoup aimé l'Immeuble Yacoubian et Chicago, il était donc normal que j'ajoute ce livre à ma pile.

Source: Amazon.fr
- Saules aveugles, femmes endormies, un recueil de nouvelles d'Haruki Murakami

Source: Goodreads.com

- Le ravin de la femme sauvage de Leïla Sebbar, un recueil de nouvelles.

Source: Amazon.fr


Et vous, qu'avez-vous prévu de lire?
Et si vous avez un blog où vous parlez de vos coups de cœur du moment, n'hésitez pas à laisser en commentaire un lien vers votre dernier article !

dimanche 24 novembre 2013

[#MRL2013] Lady Hunt par Helène Frappat

Ceci est ma contribution aux matchs de la rentrée littéraire 2013 de PriceMinister. Dans la sélection proposée, j’ai choisi : Lady Hunt d’Hélène Frappat publié chez Actes Sud.
 
Source: Priceminister.com
 
Un rêve
Qui ne laisse pas de trêve
Au bout de la rue K, une maison
Et une poésie de Tennyson.
 
 
C’est ainsi que pourrait se résumer la vie de Laura Kern. Mais cela pourrait être aussi : agent immobilier malgré elle, une liaison avec son patron dans le secret de ces appartements vides, un chat dans son appartement à Vanves où elle ne reçoit personne.

Sa vie aurait pu être monotone sans ce rêve qui la hante. Une maison, toujours la même, qu’elle ne connaît pas, les vers de la poésie que lui récitait son père qui reviennent tout le temps. Quel lien y-a-t-il entre les deux ?

Tout bascule quand un enfant disparaît pendant la visite d’un appartement. Ses parents s’étaient isolés pour discuter et lui jouait dans une pièce. C’est le début d’une douce angoisse qui s’installe. Elle aurait dû le voir sortir de l’appartement ! Quand tout s’arrange pour l’enfant, tout bascule pour Laura : une femme aux cheveux rouges dans le miroir qui n’est pas elle !

Tout semble à la fois si clair et si confus : les souvenirs de son enfance en Bretagne avec son père que l’on a commencé à appeler l’Alcoolique alors qu’elle ne le voyait jamais boire, sa mère qui ne supportait pas le surnaturel, sa sœur Elaine si proche et pourtant si différente.

Dans le tumulte des visites d’appartements parisiens, elle semble perdre le contrôle quand le Régisseur entre enfin dans sa vie, sans prévenir. Et là, petit à petit, chaque chose prend du sens…ou non.

 
Hélène Frappat nous emmène dans un monde bien réel qui frôle l’imaginaire. Sous son style poétique, on se laisse emporter dans la vie de Laura Kern, dans un roman que l’on ne peut pas résumer sans le trahir. Ce sont les tourments d’une femme face au poids de l’héritage familial qui se bat sans relâche pour comprendre ce qui lui arrive. On se laisse prendre au jeu des sœurs Hunt : une chance sur deux !

« Si la clé du rêve est Chorée, qui mène la danse ? » *

 
Ma note : 16/20

 

*FRAPPAT Hélène, Lady Hunt

Editions Actes Sud

Dépôt légal Août 2013

ISBN 978-2-330-02355-3

 

jeudi 14 novembre 2013

Certaines n'avaient jamais vu la mer

Source image: Goodreads.com
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Certaines n’avaient jamais quitté leur village au Japon, certaines habitaient Tokyo ou Kyoto et évitaient de fréquenter les paysannes sur ce bateau qui traversait l’Océan Pacifique, certaines avaient laissé un enfant derrière elles, d’autres une mauvaise réputation, d’autres juste la pauvreté.
Mais elles avaient toutes un point commun : elles allaient épouser un homme qu’elles ne connaissaient que grâce au portrait qu’il leur avait adressé. Elles étaient toutes sur ce bateau en direction de la Californie à se demander ce qui les attendait.
Julia Otsuka, dans ce deuxième roman publié chez Phébus en 2012 (et en septembre 2013 chez 10/18), nous livre le récit poignant de ces Japonaises que l’on mariait à distance dans les années 1920 à des Japonais installés aux Etats-Unis.
Ce n’est pas l’homme qu’elles avaient presque admiré sur une photo qui les attendait sur le quai, mais un homme avec vingt ans de plus ou juste son voisin plus disgracieux. Ce n’est pas l’homme qui avait un beau costume et une belle maison mais un homme qui travaillait sur les champs pour un « Blanc » qui le méprisait. Ce n’est pas la vie au foyer dans une belle maison qui les attendait mais un dur labeur dans les vergers, pour faire ce travail qu’aucun Américain n’aurait fait.
Dans ce roman à plusieurs voix, l’auteur nous livre le désespoir de ces femmes qui ne pouvaient plus rentrer chez elles, qui étaient maltraitées par leur mari voire par leur patron, qui ont décidé de s’enfuir et qui se sont retrouvées dans des maisons closes. Certaines, plus chanceuses ont aidé leur mari dans leur restaurant ou ont trouvé un second « mari », plus gentil.
C’est aussi l’histoire de leurs enfants qui ne voulaient surtout pas être comme leurs parents et qui devaient toujours vérifier que le restaurant où ils sortaient le soir acceptait bien de servir les Japonais.
Puis, c’est l’isolement de la Seconde Guerre Mondiale, une époque où elles devaient passer encore plus inaperçues qu’elles ne l’étaient déjà. Était-ce possible alors qu’on avait dressé des listes sur lesquels leurs noms, celui de leurs maris, de leurs enfants figuraient ?
Julie Otsuka est une virtuose des mots. Elle raconte ici l’histoire de femmes si discrètes qu’on les avait oubliées. Il est difficile de lire ce livre en diagonale car chaque mot, chaque expression, chaque phrase a un sens qu’on ne veut surtout pas laisser échapper.
Bonne lecture !

jeudi 7 novembre 2013

Un petit mot en passant ...

Je n'ai pas écrit ces dernières semaines car j'ai plusieurs projets en cours dont je souhaite vous parler auourd'hui.
 
Concernant le blog, je participe au match de la rentrée littéraire 2013 organisé par PriceMinister, je suis actuellement en train de lire "Lady Hunt" reçu il y a une semaine, l'article suivra donc.
Autre bonne nouvelle, j'ai rejoint les SoBusyGirls et mon article sera publié dans quelques jours j'espère. Je le publierai sur mon blog quelques heures après la publication officielle.
Source :http://www.photo-libre.fr
Enfin, un rêve un peu fou : un manuscrit (ou plutôt tapuscrit) qui est en cours de relecture. Mes correctrices m'envoient leurs dernières modifications cette semaine. C'est une aventure débutée en 2009, donc je suis heureuse d'en voir le bout. C'est un roman court que je vais envoyer à des éditeurs. Je vous tiendrai informés de cette aventure !

mardi 8 octobre 2013

Dans ma PAL il y a...#1

Je ne sais pas si cela vous arrive aussi, mais parfois je commence un livre, puis j'en commence un autre, puis un autre puis je termine le premier livre, le troisième et peut-être le deuxième...
Cela dépend de ce que j'ai envie de lire, de l'endroit où je me trouve (transport, salle d'attente, à la maison...).
Alors, en ce moment, dans ma pile à lire, il y a:
- La fée carabine de Daniel Pennac
Source: Goodreads
- Le registre des morts de Patricia Cornwell
Source: Goodreads
- La course au mouton sauvage d'Haruki Murakami
Source: Goodreads
Mais aussi:
- Les perroquets de la place d'Arrezzo d'Eric-Emmanuel Schmidt (gagné sur La Fringale Littéraire)
- Les amoureux de Sylvia d'Elizabeth Gaskell
 
Et j'attends de pied ferme:
- Lady Hunt de Hélène Frappat (pour les matchs de la rentrée littéraire de PriceMinister).
 
Bref, il y en a pour tous les goûts n'est-ce pas?
Et vous, que lisez-vous? Avez-vous lu un de ces livres?
 

vendredi 27 septembre 2013

Le blues du business man


Il est assis dans sa voiture, la tête sur son volant. Je me penche pour voir s’il va bien; il se redresse aussitôt. Il ne voulait pas que l’on voit ses larmes. Je m’éloigne pour ne pas qu’une inconnue assiste à cela.


http://www.photo-gratuite.info Photo gratuite

Georges a 58 ans. Il avait tout réussi dans la vie : deux beaux enfants, la norme, un excellent boulot de directeur commercial, une femme aimante et disponible, la norme.

Mais depuis trois ans, rien ne va plus. Son directeur l’avait convoqué un matin :

« Tu comprends, c’est les gros salaires qui doivent partir en premier, sinon, je vais avoir un problème avec les syndicats… ».

Mais comment une boîte peut-elle fonctionner sans directeur commercial?

« C’est facile, tu t’installes comme consultant, et je te facture des prestations de temps en temps. Et le petit Thomas, il fera l’affaire pour les petits trucs….Tu comprends ? »

S’il comprenait Georges, s’il comprenait ? C’est une mauvaise blague !

Mais il l’a fait, pas le choix si il voulait garder la maison. Surtout qu’il allait devenir grand-père. Cela aurait été plus que formidable si la copine de son fils n’avait pas dix sept ans et n’allait pas venir vivre chez eux…

Ils se sont débrouillés, ont vendu la maison de Normandie, leur petit luxe, achetée trois fois rien à l'époque. Ils ont même installé le jeune couple dans un appart juste à côté de chez eux. Ils les ont même mariés, parce que c’est mieux pour l’enfant, enfin, peut-être.

La première année en tant que consultant a été bonne, trop. Un très gros chiffre d’affaires et par conséquent un impôt hallucinant, sans doute mérité. Pourquoi ? Eh bien, parce que la première année, on ne paie pas de charges, tout passe en bénéfices, même quand on ne se reverse pas grand chose. On les paie l’année suivante ou même deux ans  après. C’est comme ça quand on est consultant en France. C’est pour aider les entreprises à ce qu’il paraît. Ben, là, il ne lui reste plus rien sur son compte. Il ne bosse plus et il n’arrive plus à payer les mensualités de l’URSSAF, du RSI sans parler de la CIPAV pour sa retraite. Il va en plus recevoir une régularisation en octobre. Oh ce mot, il le déteste…En tout cas, c’est sûr, il sombre. Il a arrêté son entreprise, il a coulé quoi. Son comptable lui a dit : « Ne vous inquiétez pas, ils vont vous rembourser le trop perçu et ça va rentrer dans l’ordre ». Trop perçu ? Parce qu’ils percevaient des choses en trop ? Mais pourquoi Georges qui a été commercial, même lui, n’y comprend plus rien.

En tout cas, il est là, depuis plusieurs heures devant le Pôle Emploi où il doit déposer son dossier.

« Oui, il faut le faire, pour la sécu...», lui avait dit sa femme qui essaie de retravailler en tant qu’assistante sociale, juste des remplacements pour le moment.

Mais il savait que ça ne changerait rien financièrement, car comme il a été son propre patron depuis quelques années, il n’a droit à rien. Aucun droit.

Georges est soulagé. Ca ne sera pas pour aujourd’hui, il est 16h30, le rideau de Pôle Emploi vient de se baisser.

Ne cherchez pas la référence d'un livre, ce texte est de moi, inspiré par le monsieur qui était garé hier à 16h30 en face de Pôle Emploi, les yeux rougis. Ce texte lui est dédié !
 

lundi 23 septembre 2013

Et puis, Paulette... par Barbara Constantine

C'est l'histoire de Ferdinand. Il a une grande ferme, beaucoup de place donc, beaucoup de vide aussi... Surtout depuis que son fiston est parti à cause de sa méchante belle-fille. C'est trop calme cette maison sans ses petits-enfants. Trop calme...
Source: Amazon
 
C'est l'histoire de Marceline, au passé obscur mais musical, et dont le toit va s'effondrer. Pas d'inquiétude, Ferdinand va l'accueillir chez lui un moment, mais elle doit faire attention à ne pas trop l'embêter quand même.
C'est l'histoire de Gaby qui confie Guy à Ferdinand quand elle ne sera plus là.
C'est l'histoire de deux veilles dames que leur neveu va sans doute chasser de leur maison.
C'est l'histoire d'une étudiante qui n'a bientôt plus de toit...
C'est l'histoire de personnes qui ont beaucoup de choses à donner aussi.
Inutile d'en dire plus, ce livre se dévore en quelques heures. C'est un livre intemporel, sans détails inutiles. On y retrouve cette touche colorée de solidarité, d'humanité et d'utopie qui caractérise tant les livres de Barbara Constantine.

dimanche 15 septembre 2013

Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom

Source: Goodreads.com
Un petit livre par la taille, un grand livre plein d'humanité ! C'est ainsi que j'ai envie de résumer ce livre de Barbara Constantine.
C'est l'histoire de Tom, vous avez deviné. Il a onze ans, il vit avec Joss dans un "mobil-home". Joss, elle a souvent les nerfs à vif, la main rapide pour le corriger (je l'ai détesté pour cela !), mais elle l'aime quand même. Des fois même, elle a peur qu'il l'aime moins que les autres. Elle aime sortir au bar, elle est à la recherche du Prince Charmant qui n'arrive pas (ou qui part vite, c'est selon), elle a du mal à garder un travail, elle en prend parfois deux en même temps. C'est qu'elle doit mettre des sous de côté Joss....pour l'opération. Celle des seins, oui, oui...mais pour les réduire...pour qu'on regarde autre chose qu'eux. Pour les courses, les tâches sont bien répartis. Elle va acheter le minimum au magasin et Tom s'occupe des légumes et des fruits....dans le jardin des voisins, pas toujours les mêmes. Mais il doit faire attention Tom, car c'est la DDASS si il se fait prendre. Il se fait de nouveaux amis : Madeleine qui pleure et Samy...même si Samy, il a failli faire du mal à Joss quand il est sorti de prison. Tom doit faire attention à tout, surtout à ne pas appeler Joss maman !
Dans ce livre, Barbara Constantine nous livre un témoignage touchant. Celui de Tom, ce petit garçon qui a dû grandir trop vite, celui de Joss, devenue mère avant ses quatorze ans et casseuse de vaisselle, celui de Madeleine (chut, c'est pas son vrai nom !) qui vit seule avec son chat et son chien, celui de Samy qui a décidé de reprendre en main sa vie.

jeudi 5 septembre 2013

Série Charlotte et Thomas Pitt par Anne Perry

C'est dans les allées du Salon du Livre 1998 (ça date !) que j'ai découvert la série Charlotte et Thomas Pitt de Anne Perry.
Le premier livre, L'étrangleur de Cater Street, correspondait exactement à ce que j'avais envie de lire à ce moment-là: époque victorienne, un peu d'humour, un regard critique sur la condition des femmes mais surtout une enquête policière. Autant dire que j'ai obtenu ce que je cherchais. Je me suis laissé prendre au jeu. Depuis, j'essaie de lire, une fois par an, un volume de cette série, généralement pendant l'été.
Si vous ne connaissez pas les romans d'Anne Perry, je vous conseille vivement de les lire dans l'ordre. L'auteur fait toujours référence aux livres précédents.
La particularité de cette série est que les titres sont ou contiennent des noms de voies ou de lieux. Si vous connaissez un peu Londres, vous allez vous régaler. L'autre particularité est qu'il y a deux enquêteurs: Thomas d'un côté et Charlotte de l'autre. Elle a encore accès au salon de l'aristocratie grâce aux membres de sa famille et a le don de dénicher les petits secrets bien gardés.
Cette année, j'ai fait une exception à le règle, j'en ai lu deux que je vais vous présenter dans cet article.
 
Commençons par Le bourreau de Hyde Park.
Source: Goodreads.com
Anne Perry a visiblement décidé de mettre plus en avant Thomas Pitt depuis qu'il est devenu commissaire. Comment fait-il donc pour travailler alors que son chef lui met une telle pression. Il faut dire que ces meurtres dans Hyde Park sont assez singuliers. Pourquoi décapiter des corps? Il est par ailleurs difficile de trouver des témoins et les familles des victimes ne semblent guère désireuses de fournir des informations. Charlotte essaie de glaner des informations auprès le veuve de l'une des victimes mais elle a également l'esprit occupé par la décoration de leur nouvelle maison. Sans parler de cette société secrète qui semble de plus en plus influente...
 
Passons maintenant à Traitors Gate.
Source: Goodreads.com
 
Dans ce livre, Anne Perry met encore plus en avant Thomas. L'homme qui l'a élevé presque comme son fils a été retrouvé mort à Londres et les suspects font peut-être partie d'une société secrète, même si tout le monde affirme qu'il s'agit d'un suicide. Bien-sûr, cela pourrait paraître trop facile mais c'est mal connaître Anne Perry. Disons qu'on ne sait pas qui en fait réellement partie, qui sont les hommes influents qui tirent les ficelles et qui sont ceux qui pensent qu'il s'agit d'une sorte de club élitiste qui a des objectifs humanitaires. Et pour rendre les choses encore plus difficiles, Thomas doit enquêter sur des fuites dans les services du Ministère des Colonies. Dans ce livre, Charlotte joue encore un peu la femme modèle...Bon d'accord, elle fait aussi la connaissance d'une aventurière passionnée d'Afrique et d'autres féministes...Je n'en dis pas plus pour vous laisser découvrir l'univers d'Anne Perry.
 
 
 

dimanche 25 août 2013

La ballade de Lila K par Blandine Le Callet

Crédit photo: www.goodreads.com
Ballade, est-ce la promenade ou la chanson, je ne me souviens jamais? Je me suis posée la question très brièvement...puis, j'ai abandonné tellement le début du livre est prenant, presque violent sous la plume de Lila. Cette enfant enlevée de force de l'endroit où elle vivait avec sa mère. Ce Centre où on lui apprend à (re)parler, à (re)marcher; toutes ces choses qu'on lui impose et cette surveillance accrue pour voir si elle s'en sort bien. Elle est intelligente Lila, oh oui, un peu trop peut-être pour les gens de la Commission? Tout aurait été un véritable cauchemar sans le souvenir de sa mère, sans ce petit air de Summertime qui nous accompagne tout le long du roman, on imagine si bien la douce voix de sa mère. Encore plus qu'un cauchemar encore sans ces personnes tellement importantes dans la vie de Lila, à qui elle accepte de faire confiance ou pas.
Blandine Le Callet nous plonge dans une atmosphère spéciale, en dire plus sur l'endroit ou l'époque, c'est comme trahir ce que Lila veut vous conter.

vendredi 16 août 2013

Je lis les Rougon-Macquart #3

Alors, alors. Comment débuter cet article? Peut-être par le fait qu'à cause de ce livre, j'ai pris trois kilos pendant mes vacances? Il faut dire que Zola n'y parle que de bouffe : des fruits, des légumes, du poisson, de la viande...
J'aurai dû m'en douter avec ce titre : "Le ventre de Paris".

Crédit photo: www.goodreads.com
J'imaginais en achetant ce livre qu'Emile Zola allait parler du centre de Paris...Mais je ne me suis souvenue de la puissance des mots chez Zola que quelques secondes après l'avoir payé. Les Halles, mais oui, avant d'être cet immense centre commercial, ce lieu où se croisent les RER A,B et D, étaient un immense marché (l'ancêtre de Rungis en quelque sorte pour ceux qui aiment les comparaisons).
J'aurai pu lire la quatrième de couverture, me direz-vous? Euh...j'ai commandé le livre sur internet (désolée pour les puristes, mais je me rattrape souvent par des achats dans de bonnes librairies).
Revenons à nos poissons...euh nos moutons...
Pourquoi le poisson m'est-il venu aussi vite à l'esprit? Sans doute à cause de cette odeur permanente que Florent ne supporte pas. Florent, qui retrouve Paris transformé après ses années de bagne à Cayenne dont il vient de s'échapper, et qui va vivre clandestinement chez son frère dont la femme Lisa n'est autre que Lisa Macquart.
Dans ce livre, outre la richesse des descriptions, on y trouve des querelles entre la belle Normande, la poissonnière, et la bouchère, la belle Lisa, un inspecteur remplaçant, Florent, qui a vraiment du mal à se faire respecter. On y parle aussi des maraîchers de Nanterre. Bref, un roman qui détonne avec le Paris insouciant (ou arriviste) de "La Curée".

lundi 22 juillet 2013

Challenge Goodreads 2013

Cette année, je participe au challenge Goodreads. Comme je n'ai pas beaucoup lu pendant le premier semestre mais je compte bien  me rattraper pendant le second !
Comme vous pouvez le voir, depuis La Curée dans le widget ci-contre, j'ai lu trois livres plus légers mais néanmoins divertissants.
Le premier d'entre eux, Forteresse Digitale ne restera pas un grand souvenir. C'est un roman facile à lire, comme tous ceux de Dan Brown mais je ne me suis pas laissée emporter par l'intrigue. Dommage.

Le deuxième est un Anne Perry dans la série Charlotte et Thomas Pitt. Comme je compte lire le suivant dans quelques jours, j'écrirai un article groupé pour les deux.

Le dernier fait partie des romans qui se lisent en une journée. Je les appelle les romans "Lobotomie". Ca fait du bien et c'est idéal pour le moral. Il s'agit de "La Caverne de Delilah" d'Amanda Lees. C'est l'histoire d'une jeune femme qui reçoit un jour une carte postale d'un inconnu: "Quelqu'un vous admire en secret". Je n'en dis pas plus car je vous dévoilerais tout le contenu du roman ! En effet, l'histoire est prévisible ou presque mais c'est bien cela le but des livres "Lobotomie", non?
Crédit photo: Amazon.fr

dimanche 14 juillet 2013

Je lis les Rougon-Macquart #2

Ah cette Renée ! Elle est décidément incorrigible. Elle s'ennuie dans ce Paris du Second Empire mais de là à jeter son dévolu sur son beau-fils Maxime...
Il faut dire que son mari, Aristide Saccard, est bien trop occupé à faire fortune dans cette ville qui se transforme à vue d'œil, dans ces quartiers dénaturés parfois par ces grandes avenues ! L'argent, l'argent à tout prix. Mais qui est cet homme? Cet Aristide?
La Curée, Zola. Editions Le Livre de Poche

Oui, il s'agit bien d'Aristide Rougon, qui a changé de nom pour mieux s'intégrer à ce beau monde qui fait fortune. Oui, c'est bien le petit-fils d'Adélaïde, un des fils de Pierre qui a quitté Plassans.
La Curée : quel titre cruel pour ce deuxième volet de cette "saga familiale". Zola a été accusé d'obscénité, lui qui dans ce livre montre à quel point il détestait la société dans laquelle il vivait: des fortunes rapides grâce à des spéculations immobilières, des sociétés fictives et la transformation de Paris voulue par Napoléon III.
Dans ce livre, on se laisse emporter par cette Phèdre moderne qu'est Renée Saccard, on se laisse éblouir par ses toilettes si bien décrites. On ne comprend pas toujours son ennui mais on la sent bien malheureuse.

samedi 6 juillet 2013

Je lis les Rougon-Macquart #1

Cette année, je me suis lancée un nouveau défi. Lire les Rougon-Macquart d'Emile Zola. Et comme j'aime lire les séries dans le bon ordre, j'ai commencé par le roman des Origines: La Fortune des Rougon.
Couverture "La Fortune des Rougon" de Zola
Le Livre de Poche

Ce roman est une tragédie romantique. Victor Hugo avait écrit à Zola: "Votre comédie est tragique".
C'est l'histoire d'Adélaïde Fouque, ou Tante Dide , une femme attachante par son côté naïf et ses crises de folie. De son mariage avec Eugène Rougon, elle aura un fils Pierre avide d'argent, de son union passionnelle avec Jean Macquart, elle aura deux enfants illégitimes Antoine et Ursule.
Ce roman, c'est aussi l'histoire de la quête continue de Pierre Macquart pour devenir riche, de ses conflits avec son demi-frère Antoine paresseux mais nourrissant les mêmes envies.
C'est l'histoire d'amour de Silvère, le petit-fils d'Adélaïde et de Miette. Et tout cela, à Plassans, une petite ville provençale imaginée par Zola.
Le tout sous le Second Empire avec des faits historiques marquants.
Quand on lit ce roman de Zola, on se dit que le destin de cette famille ne peut être que tragique.
On se laisse emporter par les descriptions de Zola, on sent le soleil de Provence, le froid des nuits. les personnages sont si bien décrits qu'on les hait ou qu'on s'y attache.
J'appréhendais la lecture de cette série il y a quelques années et il faut croire que le déclic a été le livre d'Elizabeth Gaskell dont je vous parlais dans un précédent article.
Mais dès les premières pages, je me suis laissée emporter par la description de l'aire Saint-Mittre et son histoire dont seuls les anciens se souviennent.

dimanche 23 juin 2013

Nord et Sud d'Elizabeth Gaskell

Je l'avoue, je ne connaissais pas Elizabeth Gaskell avant mars dernier. Je n'avais jamais lu de livres d'elle, je n'avais jamais vu d'adaptation au petit ou grand écran. Je l'ai découverte par hasard en surfant sur le site d'Amazon. Je recherchais une adaptation de la BBC d'un livre de Jane Austen quand j'ai vu que les personnes qui avaient consulté ce DVD avait aussi acheté le DVD "North and South". L'ignorante que j'étais pensait qu'il s'agissait sans doute de la série TV américaine dans un premier temps. J'ai très vite compris que je me trompais. C'est le visage de Richard Armitage qui était sur le DVD et non celui de Patrick Swayze.
Photo du DVD Nord et South, BBC. Source Photo: Amazon
En me documentant un peu sur Elizabeth Gaskell, j'ai su qu'elle était proche de Dickens qui l'avait même surnommée Shéhérazade. Rien que cela !
Fière de cette découverte, j'en ai oublié le DVD que je cherchais et j'ai vite commandé le livre et le DVD. Oui, j'aime bien lire les livres avant de voir son adaptation à l'écran. Enfin, c'est ce que je faisais du moins avant ce livre.
J'ai testé avec Nord et Sud, une expérience originale. Je lisais quelques chapitres et je regardais juste après l'adaptation TV: un pur délice !
Je m'égare, je m'égare et j'en oublie de parler de l'essentiel : le livre "Nord et Sud"!
Couverture du livre "Nord et Sud". Source Photo: Amazon
C'est l'histoire de Margareth Hale. A la fin du 19ème siècle, après quelques années passées dans "les salons" de Londres, Margareth retourne auprès de sa famille dans le sud de l'Angleterre. Mais  à peine a-t-elle goûté aux joies de son Sud rural que son père pasteur décide de quitter l'Eglise d'Angleterre. Ils partent pour Milton, une ville industrielle du Nord de l'Angleterre, connue pour ses usines de textile, où son père a trouvé un poste de professeur.
Dans cette ville, où tout paraît si sombre, Margareth, cultivée, découvre les laissés pour compte de la Révolution Industrielle. Elle prend leur parti tout en méprisant les riches industriels dont John Thornton qui semble avoir succombé à son charme. Je ne vais pas vous en dire plus et je vous laisse découvrir ce merveilleux roman qui se lit presque d'une traite (enfin, si vous n'avez pas le DVD de la série sous la main).
Le style d'Elizabeth Gaskell est si fluide que les longues descriptions, qui sont si pénibles chez certains auteurs, sont un véritable régal. Elle décrit tellement bien ses personnages que l'on a l'impression de les connaître. Une brève expression du visage qui serait passée inaperçue prend toute sa place et en dit plus que de longs discours. Sans parler de la description du Sud de l'Angleterre qui nous paraît si chaleureux et fleuri en contraste totale avec ce Nord si dur et lugubre mais que l'on apprend à aimer au fil du roman. Et tout cela, malgré les événements tragiques qui vont bouleverser à jamais la vie de Margareth.
Le parallèle est souvent fait entre cette œuvre et Orgueil et Préjugés de Jane Austen. Ce roman est pourtant très différent car on est loin des salons de thé, très loin..."Nord et Sud", ce n'est pas juste un roman d'amour, c'est un roman social. Quand je l'ai conseillé à mes copines, je leur ai dit: C'est un mélange de Austen et de Zola !
Petit clin d'œil à celles et ceux qui apprécient Richard Armitage, vous allez vraiment vous régaler dans l'adaptation de la BBC du roman!
 

mardi 18 juin 2013

Des tomates pour l'hémoglobine

Ce post aurait pu s'intituler "Crimes et délices" si ce titre n'avait pas été choisi par Sylvie Girard dans sa traduction du livre de cuisine "Food to die for" de Patricia Cornwell et Marlene Brown.
Oui, c'est LA Patricia Cornwell reine des thrillers !
Comme ce livre résume bien la philosophie de ce blog, il était normal d'en parler dès aujourd'hui.
C'est un mélange de littérature avec un petit l et de cuisine.
On me l'a offert il y a dix ans à Noël car j'étais accro aux aventures de Kay Scarpetta. Si vous ne connaissez pas les romans de Patricia Cornwell, voici un résumé très sommaire de la série la plus connue: "Kay Scarpetta".
Ce sont les aventures (et mésaventures) d'une médecin légiste en Virginie. Elle élucide des enquêtes criminelles à l'aide de l'inspecteur Marino et de sa nièce Lucy. Bon, je vous préviens: c'est noir, très noir voire gore parfois. Les Experts peuvent se rhabiller car Patricia Cornwell avait déjà décrit toutes les techniques scientifiques qu'ils utilisent dès les années 90.
Je ne vous en dis pas plus et je garde cela pour de prochains posts.
Mais j'ai oublié de vous dire l'essentiel: la cuisine est le refuge de Kay Scarpetta. Patricia Cornwell a eu la bonne idée de lui donner des origines italiennes. Dans chaque roman, Kay se concocte des bons petits plats. On a toujours le nom du plat qu'elle prépare, quelques indices sur les ingrédients mais jamais la recette entière. Quel suspense...
D'où ce livre, publié en 2001: les recettes de chaque roman, de "Postmortem" à "Dossier Benton" pour se régaler. On y trouve un extrait du roman, un texte de l'auteur avec quelques astuces mais surtout: LES RECETTES.
J'ai testé et aimé dans ce livre :
- La tarte au citron meringuée, évoquée dans "Dossier Benton"
- La salade de figues au melon et au prosciutto, évoquée dans "Morts en eaux troubles"
- Le "Pollo al limone", évoquée dans "Une mort sans nom"
Bref, une tonne de recettes faciles pour épater les copains.
Alors, à vos papilles !


dimanche 16 juin 2013

Bienvenue sur mon blog !
Si vous aimez lire, écrire ou manger (ou les trois !), ce blog est fait pour vous.
J'y partage mes coups de cœur littéraires (ou pas), mes recettes préférées mais j'y parle surtout beaucoup, beaucoup, beaucoup...
Bonne lecture à tous.